Évolution du Nombre de Transactions par Seconde d’Ethereum
Par le passé, beaucoup pensaient que le nombre de transactions par seconde (TPS) d’Ethereum était stable à 15. Cependant, grâce à l’optimisation continue de son protocole, le TPS actuel d’Ethereum a grimpé jusqu’à environ 60, représentant ainsi une multiplication par quatre. Bien que ce progrès découle d’une amélioration sur le long terme, le facteur le plus immédiat reste l’ajustement de la limite de gaz, passée de 15 millions à 36 millions. Récemment, Ethereum a annoncé son intention d’augmenter à nouveau la limite de gaz à 60 millions.
Comprendre la Limite de Gaz
Mais qu’est-ce que la limite de gaz? Pour quiconque utilisant Ethereum, des frais de transaction appelés « gaz » doivent être réglés. La limite de gaz, comme son nom l’indique, est le volume maximal de gaz qu’un bloc peut contenir. Plus cette limite est élevée, plus il est possible de traiter de transactions dans un bloc, et plus le réseau devient rapide. Parmi les différentes méthodes d’expansion, l’augmentation de la limite de gaz se présente comme l’option la plus directe.
De plus, cet ajustement ne nécessite pas de hard fork, car la limite de gaz est un paramètre dynamique au sein d’Ethereum. Les nœuds du Proof of Stake (PoS) peuvent effectuer des ajustements fins en respectant les règles établies du protocole. En effet, le protocole permet au producteur de chaque nouveau bloc d’ajuster la limite de gaz d’une valeur située entre ± 1/1024 par rapport au bloc parent, une spécificité du mécanisme de consensus. Cela contraste avec Bitcoin, où la taille des blocs est rigoureusement fixée à 1 Mo.
Soutien à la Nouvelle Limite de Gaz
Actuellement, il y a plus d’un million de validateurs sur le réseau Ethereum. Une fois qu’un certain seuil de soutien est atteint, le réseau adoptera automatiquement la nouvelle limite de gaz. Jusqu’à présent, environ 15 % des validateurs ont exprimé leur soutien pour le réglage de 60 millions de gaz, dont Ebunker, qui, en tant que fournisseur de services de nœuds non-custodial, veille à l’équilibre entre performance et décentralisation du réseau Ethereum.
Étant donné qu’il s’agit d’un processus volontaire, un nombre significatif de nœuds maintiennent encore l’ancienne configuration (30 millions).
Après l’implémentation de l’EIP-1559, le frais de base d’Ethereum est maintenant détruit directement, et les validateurs ne peuvent gagner que des pourboires récupérés des utilisateurs. Lorsque la limite de gaz sera augmentée, cela se traduira par une meilleure capacité de traitement pour l’ensemble du réseau, une réduction de la congestion des transactions, une pression inférieure pour obtenir des pourboires, et donc une diminution probable du montant total des pourboires versés. Cela signifie qu’à terme, une hausse de la limite de gaz pourrait réduire les revenus des validateurs, tout en augmentant la destruction d’ETH. Dans ce contexte, les validateurs choisissant de soutenir cette nouvelle limite de gaz de 60 millions pourraient être perçus comme agissant de manière altruiste.
Proposition d’Ajustement Radicale
De plus, la communauté a récemment soumis une proposition controversée, intitulée EIP-9698, suggérant une augmentation de la limite de gaz à 3,6 milliards d’ici quatre ans, avec l’objectif d’atteindre un TPS d’environ 2 000, en visant des chaînes de haute performance comme Solana. Cependant, cette idée est considérée comme radicale.
La proposition d’augmenter la limite de gaz à 60 millions n’a pu être mise en œuvre qu’après l’optimisation de la capacité d’exécution apportée par la mise à niveau Pectra. D’après les recherches effectuées par ethpandaops, une fois la limite de gaz portée à 60 millions, environ 90 % des blocs peuvent être découvert pour la première fois en moins de 1016 millisecondes.
Bien que le retard dans la diffusion des blocs ait légèrement augmenté par rapport à la situation précédente, il reste toutefois dans des limites acceptables.
Pour qu’un bloc soit considéré comme valide, il est essentiel que 66 % des nœuds du réseau Ethereum reçoivent intégralement le bloc et ses données blob associées dans les quatre secondes. À partir de cette contrainte de propagation, la limite théorique supérieure de la limite de gaz calculée par le réseau de test tourne autour de 150 millions. Ainsi, avec l’architecture actuelle, la réalisation de l’objectif de l’EIP-9698 semble difficile à court terme.
Conclusion
Cependant, si Ethereum met en place une architecture de grands et petits nœuds à l’avenir, par exemple en permettant aux nœuds misant 2048 ETH de gérer des charges plus importantes, tandis que ceux misant 32 ETH traiteraient seulement des blocs plus petits, cela pourrait ouvrir la voie à de nouvelles possibilités d’expansion. En somme, bien que de nombreuses personnes plaisantent sur la stagnation des frais de gaz d’Ethereum et l’absence de la Noble Chain, il se peut que les raisons soient plus complexes que de simples évolutions de marché. En effet, Ethereum pourrait réellement gagner en rapidité, en efficacité et en convivialité.
