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La Banque centrale russe autorise les entreprises à acquérir des stablecoins étrangers

il y a 2 jours
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Annonce de la Banque centrale russe

La Banque centrale russe a annoncé son intention de permettre aux entreprises nationales d’acheter des stablecoins étrangers, tout en se montrant réticente à ce que ces mêmes entreprises acquièrent des USDT et des USD Coin (USDC). Selon un avis officiel de la Banque centrale et un rapport de la publication russe RBC, cette proposition est actuellement soumise à une discussion publique ouverte jusqu’au 15 juin.

Plan pour les stablecoins russes

Dans le cadre de ce projet, la banque souhaite permettre aux entités juridiques russes qui ne répondent pas aux critères d' »investisseurs qualifiés » d’acquérir des droits numériques étrangers. La Banque centrale a précisé que le commerce de ces actifs devrait être autorisé « sans aucune restriction ». RBC a rapporté : « Certaines cryptomonnaies, en particulier les stablecoins, peuvent être considérées par la banque comme des droits numériques étrangers. » Néanmoins, le même média a souligné que cette modification réglementaire ne devrait probablement pas permettre aux entreprises russes d’échanger des actifs tels que USDT et USDC.

Mi-mai, la banque a révisé ses exigences concernant les actifs étrangers autorisés à circuler sur le marché russe. Les nouvelles règles interdisent formellement les actifs soutenus par des « titres émis par des émetteurs hostiles ». Toutefois, une exception est faite pour les entreprises utilisant des USDT et des USDC comme outils de paiement dans des transactions commerciales transfrontalières.

Réserves du Trésor américain : un enjeu pour la Russie ?

Les réserves de Tether sont principalement composées de liquidités, d’équivalents de liquidités, de dépôts à court terme et de bons du Trésor américain. Circle, l’émetteur de l’USDC, détient également une part significative de ses réserves sous forme de bons du Trésor à court terme, gérés par des banques nationales conformes aux sanctions. Cependant, ce changement de réglementation proposerait aux entreprises russes la possibilité de faire des affaires avec des stablecoins en collaboration avec des pays des BRICS et d’autres alliés de Moscou.

À la suite du dernier Sommet des BRICS, qui s’est tenu en octobre 2024 à Kazan, en Russie, plusieurs acteurs technologiques indiens et d’autres pays ont dévoilé leur intention de développer des stablecoins pour le bloc. Les membres des BRICS ont également évoqué la création d’un stablecoin adossé à l’or, évitant ainsi le recours à des transactions libellées en dollars. De plus, Pékin et Hong Kong ont émis l’idée d’adopter des stablecoins ne reposant pas sur des actifs liés au dollar. En parallèle, Moscou explore ses propres possibilités de développement de stablecoins et de titres numériques.

Changement de réglementation sur les DFA imminent

La taille du marché des actifs financiers numériques (DFA) en Russie continue également d’évoluer. Les nouvelles propositions de la banque incluent une réduction du seuil d’entrée sur le marché. Actuellement, les investisseurs qualifiés peuvent dépenser jusqu’à 600 000 roubles (environ 7 570 $) par an en DFA. La banque souhaite presque doubler cette limite, en permettant aux citoyens d’acquérir jusqu’à 1 million de roubles (environ 12 618 $) de DFA par an. Ce projet stipule que toutes les entités juridiques russes pourront acquérir des DFA sans restriction, qu’elles aient ou non le statut d’investisseur qualifié.

La banque a souligné que cela permettra aux entreprises d’utiliser les DFA de manière plus active. Le régulateur a suggéré que cette initiative pourrait aider les entreprises à surmonter divers problèmes commerciaux. Si la proposition ne rencontre pas d’objections significatives, la banque pourrait rapidement établir des directives contraignantes pour le secteur bancaire national, lesquelles pourraient entrer en vigueur avant la fin du mois, a précisé la Banque centrale.