Déréglementation des échanges cryptographiques en Corée du Sud
Les propositions de déréglementation des échanges cryptographiques en Corée du Sud pourraient bouleverser l’industrie bancaire du pays, portant un coup dur aux acteurs tels que K Bank, selon des sources rapportées par le Financial Post de Corée du Sud. Le Parti démocratique, le principal parti de l’Assemblée nationale, envisage actuellement d’émettre une promesse manifeste en faveur de l’abandon des règles bancaires existantes régissant les échanges de fiat.
Implications de la déréglementation
La déréglementation des échanges de cryptomonnaies semble désormais inévitable, affirment ces sources. Les règles bancaires actuelles stipulent que les plateformes d’échange de crypto-monnaies souhaitant offrir des transactions en fiat domestique doivent s’associer à une banque qui fournit des services bancaires via des comptes liés à des portefeuilles de cryptomonnaies. Fin avril, le Parti du pouvoir populaire (PPP) a révélé une série de promesses allant dans le sens de l’assouplissement de cette réglementation, y compris un engagement à supprimer cette exigence.
Si le Parti démocratique suit effectivement cette voie, cela pourrait marquer la fin de l’ère des accords exclusifs entre les banques et les plateformes d’échange. De ce fait, ces dernières pourraient conclure des accords avec plusieurs établissements bancaires, ce qui pourrait représenter un défi pour K Bank, dont le partenariat avec l’échange leader du marché, Upbit, a entraîné une croissance exponentielle pour les deux parties.
Le secteur bancaire est désormais préparé à « subir une chirurgie » alors que les appels à la déréglementation se font de plus en plus pressants.
L’élection présidentielle, prévue pour le 3 juin, pourrait accélérer ces changements. Lee Jae-myung, le candidat et leader du Parti démocratique, envisage fortement de faire une promesse similaire au sujet de la déréglementation. Un tel mouvement pourrait infliger un « coup dur » à K Bank, selon le média. Des critiques ont antérieurement soutenu que la dépendance de K Bank à son activité liée à Upbit pourrait compromettre sa quête pour entrer en bourse, puisque les transactions sur cette plateforme représentent près de 68 % du volume total du marché domestique sud-coréen.
Réactions politiques et réglementaires
En réponse aux tentatives du PPP de séduire les jeunes électeurs avec des politiques favorables aux cryptomonnaies, le Parti démocratique a lancé ses propres promesses liées à la crypto, notamment la formation d’un Comité des actifs numériques dirigé par le député pro-industrie Min Byoung-dug. Ce dernier a plaidé pour l’égalité fiscale entre les traders d’actions sud-coréens et les investisseurs en cryptomonnaies, tout en appelant Séoul à autoriser les ETF Bitcoin au comptant.
Concernant les régulateurs, il semblerait qu’ils soient également prêts à assouplir leur position rigide sur le secteur de la crypto. La Commission des services financiers (FSC) envisage des mesures de déréglementation conditionnelles. Lors d’une récente conférence de presse, le président de la FSC, Kim Byung-hwan, a exprimé cet intérêt. Un cadre anonyme de l’industrie financière a également commenté cette évolution auprès du média.