État d’Ethereum et mise à l’échelle
Ethereum met l’accent sur la mise à l’échelle à travers de nombreux réseaux de couche 2, chacun ayant ses propres caractéristiques en termes de vitesse de traitement des transactions et de paramètres. Cela donne potentiellement au réseau la capacité de créer un nombre illimité de chaînes uniques à haut débit, selon Anurag Arjun, co-fondateur d’Avail, une solution d’abstraction de chaîne unifiée.
Dans une interview accordée à Cointelegraph, Arjun a noté qu’Ethereum et ses concurrents à haut débit, qui reposent sur une architecture monolithique, sont fondamentalement deux approches différentes.
Il a souligné que le choix d’Ethereum de se développer à travers une multitude de solutions L2 lui confère une qualité souvent sous-estimée : "La beauté sous-estimée de cette architecture centrée sur les rollups réside dans le fait qu’elle permet à plusieurs équipes d’expérimenter différents environnements d’exécution et divers temps de bloc." Cela ouvre la voie à un ensemble diversifié de sidechains à haut débit, plutôt qu’à une seule architecture monolithique, a ajouté l’exécutif.
Cependant, sans une véritable interopérabilité, le passage entre les différentes L2 restera aussi complexe que le transfert d’actifs entre divers écosystèmes blockchain, a averti Arjun.
Critiques de l’approche axée sur les L2 d’Ethereum
Cette perspective du co-fondateur d’Avail s’oppose aux critiques de l’approche axée sur les L2 d’Ethereum, qui estiment que ces solutions de mise à l’échelle entraînent une isolation de la liquidité et sont finalement préjudiciables à la couche de base. Les détracteurs d’Ethereum avancent que les L2 sont l’une des principales raisons de la mauvaise performance du prix de l’Ether au cours de l’année écoulée.
Frais d’Ethereum en chute
En avril 2025, les frais sur le réseau layer-1 d’Ethereum ont atteint des niveaux bas de cinq ans, avec des frais de transaction moyens se chiffrant autour de 0,16 $. Selon Brian Quinlivan, directeur marketing chez Santiment, une entreprise spécialisée dans l’analyse de données on-chain, cette réduction des frais indique une demande en baisse pour la couche de base et un désintérêt croissant des investisseurs pour Ethereum.
"Cette drastique réduction des frais accompagne une baisse du nombre d’utilisateurs envoyant de l’ETH et interagissant avec des contrats intelligents," a écrit Quinlivan dans un article de blog daté du 16 avril.
Ces interactions avec des contrats intelligents englobent des transactions à travers la finance décentralisée, des objets de collection numériques comme les jetons non fongibles (NFT) et d’autres secteurs d’actifs numériques, a ajouté l’exécutif de Santiment. Par ailleurs, la diminution des frais de transaction sur la couche de base de l’Ether et l’intérêt réduit des consommateurs ont incité de nombreux investisseurs institutionnels à diminuer leurs allocations en Ether et à revoir leurs prévisions de prix pour le deuxième actif numérique en termes de capitalisation boursière.
