Conflit entre Coinbase et la FDIC
Dans un dépôt au tribunal jeudi, l’échange de crypto-monnaies Coinbase s’est opposé à la demande de prolongement de 16 jours formulée par la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) pour retarder sa réponse dans un procès portant sur des dossiers liés au débanking présumé des entreprises de crypto-monnaies. L’affaire met en lumière des communications internes que Coinbase estime prouver que l’agence a mené une campagne secrète, surnommée “Operation Chokepoint 2.0”, visant à isoler les crypto-monnaies du système financier américain.
Détails de la demande et réactions
Le responsable juridique de Coinbase, Paul Grewal, a contesté le fait de traiter la demande de la FDIC comme une procédure standard, qualifiant cette demande d’“absurde” dans un post sur X jeudi. La FDIC n’a pas encore répondu à la demande de commentaire de Decrypt. Ce dernier a examiné le dépôt partagé par Grewal, mais n’a pas encore pu vérifier ces informations de manière indépendante.
Coinbase soutient que la date limite de réponse de la FDIC est le 16 avril, et non le 2 mai comme l’agence le prétend dans sa propre motion. L’échange a affirmé que l’agence cherche à “éviter ses obligations légales” et a qualifié la prolongation de “non justifiée”. Coinbase a également signalé que la FDIC avait eu plusieurs mois pour se préparer et avait déjà indiqué qu’elle n’aurait besoin que de 30 jours après le séjour pour déposer une motion de rejet.
Réactions à la campagne de la FDIC
“L’interprétation de l’agence concernant la date limite par défaut est légalement incorrecte”, a écrit Coinbase, ajoutant que l’agence ne fournit aucune “raison valable” pour la prolongation demandée.
Cette bataille judiciaire s’inscrit dans le cadre d’une scrutinisation croissante des actions de la FDIC, qui est accusée d’avoir contribué à coordonner une campagne informelle pour débanker les entreprises crypto sans réglementation publique ni supervision du Congrès.
En février, l’agence a publié près de 800 pages de documents internes, sous la pression de Coinbase et grâce à des ordonnances judiciaires, révélant comment certaines banques ont été découragées d’offrir des services aux entreprises engagées dans les actifs numériques. Certaines ont subi des contraintes, devant suspendre leurs activités en attendant le jugement des régulateurs sur ce qui est “sûr et sain”, tandis que d’autres ont reçu des avertissements concernant le “risque de réputation” associé aux crypto-monnaies.
Accusations et enquêtes
Ces révélations nourrissent des allégations de longue date selon lesquelles les régulateurs fédéraux, sous l’administration Biden, auraient tenté de restreindre l’industrie crypto en exerçant une pression sur les institutions financières de manière discrète. Grewal a décrit ce mouvement comme un “effort coordonné pour restreindre une large gamme d’activités liées aux crypto-monnaies”. Parallèlement, le PDG Brian Armstrong a qualifié cette campagne de “l’une des actions les plus contraires à l’éthique et anti-américaines” ayant eu lieu sous l’administration Biden.
Le Comité de supervision de la Chambre enquête actuellement pour déterminer si de telles tactiques représentent un débanking inapproprié d’entreprises légalement constituées. Les législateurs ont contacté Coinbase, Andreessen Horowitz et d’autres leaders de l’industrie, leur demandant de fournir des documents et des témoignages.
Modifié par Sebastian Sinclair.