Nomination de Bilal Bin Saqib
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a nommé Bilal Bin Saqib, PDG du Crypto Council, comme assistant spécial du Premier ministre chargé de la blockchain et des cryptomonnaies. Cette nomination lui confère le statut de ministre d’État. Elle a été faite en vertu de l’article 4(6) des règles de gestion de 1973 et prend effet immédiatement, selon un avis officiel publié par le Bureau du Premier ministre le 26 mai.
Profil de Bilal Bin Saqib
Diplômé de la London School of Economics et récipiendaire de l’Ordre de l’Empire britannique (OBE) de Sa Majesté le Roi Charles III, Bilal Bin Saqib joue déjà un rôle central dans le paysage crypto du Pakistan. En tant que dirigeant du Pakistan Crypto Council (PCC), il est également conseiller principal auprès du ministre des Finances. Sous sa direction, le PCC a établi des partenariats stratégiques, notamment un récent accord avec World Liberty Financial (WLF), une initiative de finance décentralisée soutenue par Donald Trump.
Saqib recrute CZ en tant que conseiller stratégique au PCC
Bilal Bin Saqib a également invité Changpeng Zhao (CZ), le fondateur de Binance, à agir en tant que conseiller stratégique pour le PCC. CZ aidera à élaborer des cadres réglementaires, des programmes d’éducation et le développement des infrastructures. En tant qu’assistant spécial, Saqib sera chargé de plusieurs responsabilités clés, notamment : rédiger des réglementations sur les cryptomonnaies conformes aux recommandations du GAFI, lancer des projets de minage de Bitcoin soutenus par l’État et superviser l’intégration de la blockchain dans la gouvernance, les enregistrements fonciers et les finances. Il supervisera également la délivrance de licences aux fournisseurs de services d’actifs virtuels et fera progresser les mesures de protection des investisseurs dans l’espace Web3.
Le potentiel des cryptomonnaies au Pakistan
Le marché des cryptomonnaies au Pakistan est déjà considérable. En 2023, Chainalysis l’a classé parmi les dix premiers au niveau mondial, avec près de 40 millions d’utilisateurs et un volume de transactions annuelles atteignant 300 milliards de dollars. Le pays forme également 40 000 diplômés en informatique chaque année et se classe au quatrième rang mondial en matière de travail indépendant. La nomination de Saqib intervient alors que le Pakistan cherche à exploiter son potentiel numérique et sa population jeune, dont plus de 60 % ont moins de 30 ans. Ainsi, le Pakistan rejoint un groupe restreint de pays, parmi lesquels les États-Unis, les Émirats Arabes Unis et le Salvador, ayant élevé la supervision de la cryptomonnaie et de la blockchain au niveau ministériel.
Le Pakistan consacre 2 000 MW pour alimenter les centres de minage de cryptomonnaie et d’intelligence artificielle
Ce dimanche, le Pakistan a décidé de consacrer 2 000 mégawatts d’électricité excédentaire pour alimenter les centres de minage de Bitcoin et d’intelligence artificielle, marquant une étape audacieuse dans son programme de transformation numérique. Cette initiative vise à attirer des investissements étrangers tout en positionnant le pays comme un acteur sérieux dans l’économie technologique. Au cours de la première phase, le gouvernement orientera l’énergie excédentaire vers les infrastructures soutenant le minage de cryptomonnaies et le développement de l’IA. Muhammad Aurangzeb, ministre des Finances, a déclaré que ce projet devrait engendrer des milliards d’entrées de capitaux et créer des emplois hautement qualifiés à l’échelle nationale. Il a également confirmé que des entreprises étrangères avaient déjà commencé à explorer des opportunités de partenariat, plusieurs délégations ayant visité le pays ces derniers mois. Saqib avait précédemment proposé l’idée d’exploiter les réserves énergétiques inexploitées pour le minage de cryptomonnaies lors d’une réunion du Conseil le 21 mars, à laquelle assistaient des régulateurs clés et des responsables gouvernementaux. La deuxième phase de ce plan impliquera l’intégration d’énergies renouvelables dans ces opérations, conformément à des objectifs de durabilité plus larges.
