Mesures contre les échanges de crypto-monnaies inactifs
L’agence australienne de renseignement financier intensifie ses actions contre les échanges de crypto-monnaies inactifs, avertissant qu’ils pourraient être désinscrits afin de prévenir leur utilisation abusive par des criminels. Le Centre australien de rapport et d’analyse des transactions, également connu sous le nom d’AUSTRAC, a signalé que de nombreux fournisseurs de services d’échange de crypto-monnaies ne sont plus opérationnels tout en restant inscrits sur le registre officiel. Ces derniers risquent désormais d’être désinscrits s’ils ne se retirent pas volontairement.
Dans un communiqué de presse publié mardi, AUSTRAC a indiqué qu’il y avait actuellement 427 échanges de crypto-monnaies enregistrés, mais qu’ils contactaient ceux qui semblent ne plus être en activité.
« Les entreprises enregistrées auprès d’AUSTRAC sont tenues de maintenir leurs informations à jour ; cela inclut les détails concernant les services qui ne sont plus fournis. […] Nos renseignements montrent que les crypto-monnaies peuvent être exploitées par des criminels pour le blanchiment d’argent, les escroqueries et d’autres activités illégales, et nous constatons que trop de personnes tombent victimes des fraudes impliquant des monnaies numériques. » — Brendan Thomas, PDG d’AUSTRAC.
Régulation des services d’échange
Comme l’a souligné AUSTRAC, tous les échanges de crypto-monnaies et les fournisseurs de distributeurs automatiques doivent être enregistrés avant d’offrir des services d’échange de crypto-monnaies contre de l’argent liquide ou vice versa, car ils présentent un risque d’utilisation abusive. Thomas a précisé que les entreprises offrant des services d’échange de crypto-monnaies opèrent dans un secteur à haut risque. Bien que l’enregistrement auprès d’AUSTRAC leur confère une certaine légitimité, les échanges inactifs peuvent être ciblés par des criminels.
AUSTRAC a déclaré qu’elle pourrait annuler des enregistrements lorsque des « motifs raisonnables » laissent penser que l’entreprise n’est plus en activité, ajoutant que ces annulations seront publiées sur son site web. L’agence prévoit également de lancer un registre consultable par le public, permettant aux consommateurs de vérifier si un échange de crypto-monnaies est enregistré et sous supervision réglementaire.