Divulgation
Les points de vue et opinions exprimés ici appartiennent uniquement à l’auteur et ne représentent pas ceux de la rédaction de crypto.news.
Michael Saylor et le Bitcoin
Michael Saylor envisage de brûler tous ses Bitcoins (BTC), ce qui revient à se débarrasser de son canot de sauvetage pour échapper à l’inflation, et cela profite à quelques-uns, pas à la majorité. La société MicroStrategy, dirigée par Saylor, prévoit d’augmenter le nombre de BTC qu’elle détient. Ce plan d’accumulation soulève à nouveau des questions sur la rareté du Bitcoin et sur les implications lorsque peu d’entités détiennent un si grand pourcentage de l’offre.
Saylor a lui-même déclaré qu’il souhaitait posséder un pour cent de l’offre totale de Bitcoin. Il cherche sûrement à acquérir autant de BTC que possible pour lui-même. Son intention de brûler toute sa réserve aurait dû susciter plus d’inquiétude qu’elle ne l’a fait, tout en déclenchant un débat intense sur les conséquences pour la résilience globale du Bitcoin.
Les raisons de ne pas brûler le Bitcoin
Bien que cela ne me concerne peut-être pas directement, je réfléchis aux raisons pour lesquelles Michael Saylor, en tant que défenseur et détenteur éminent de Bitcoin à travers MicroStrategy, ne devrait absolument pas, en aucune circonstance, détruire son Bitcoin par le biais de la combustion.
Brûler des Bitcoins fait référence au processus de retirer des BTC de la circulation pour toujours en les envoyant à des adresses inaccessibles, qui ne peuvent pas être atteintes ou utilisées pour des transactions.
Saylor pourrait utiliser son Bitcoin pour renforcer son héritage. Il pourrait faire don de fonds aux développeurs de Bitcoin, construire des bibliothèques, des hôpitaux, des places publiques, et bien plus encore. Son nom pourrait être associé à des projets publics à travers le monde.
Il existe également de nombreuses raisons techniques pour lesquelles Saylor ne devrait pas brûler son Bitcoin, mais plutôt les utiliser pour renforcer son héritage déjà impressionnant et même investir directement dans l’avenir du Bitcoin. De nombreux BTC ont déjà été perdus de façon permanente, en raison de clés privées perdues, de problèmes matériels, etc. On estime qu’environ 17 à 23 % de tous les BTC ont été perdus, y compris des portefeuilles censés appartenir à Satoshi Nakamoto, restés intacts depuis 2011. Les BTC perdus contribuent à la rareté de l’actif.
La rareté et la valeur du Bitcoin
Par conséquent, le Bitcoin est encore plus rare que les 21 millions qui sont codés pour exister. Le Bitcoin est un actif non reproductible, ce qui signifie qu’une fois qu’il est envoyé à une adresse Bitcoin irrécupérable, il n’est pas possible de le récupérer. Vous ne pouvez pas miner plus de Bitcoin. C’est une partie de la brillance du Bitcoin, comme cela a été maintes fois souligné par les différentes voix de la soi-disant communauté Bitcoin.
Le Bitcoin représente une résistance au contrôle centralisé, une couverture contre l’inflation, ainsi qu’une réaction à l’empiétement de l’État. Le Bitcoin est une émancipation financière. Brûler des Bitcoins sape symboliquement cette rébellion. Il y aurait moins de Bitcoin pour sauver les gens de l’hégémonie inflationniste. Moins de canots de sauvetage.
Le plafond d’offre de 21 millions de Bitcoins est sacro-saint. Il imite la rareté naturelle de l’or. La destruction de ses BTC par Saylor inviterait à la spéculation sur d’autres destructions et nuirait à la confiance dans l’émission prévisible du Bitcoin, introduisant ainsi l’arbitraire.
Conclusion
Si Saylor devait détruire du Bitcoin, l’offre en circulation serait réduite. Cela créerait une rareté qui pourrait compromettre la fonction monétaire du Bitcoin. Les chocs d’offre arbitraires ne favorisent pas la transparence du Bitcoin. Brûler son Bitcoin érode la confiance.
Saylor soutient la légitimité du Bitcoin en préservant ses avoirs et en les utilisant à bon escient. En ne détruisant pas son Bitcoin, Saylor encourage l’adoption et renforce sa valeur, car son adoption du Bitcoin signale que l’actif numérique bénéficie d’une acceptation historique. Saylor devrait s’assurer que le Bitcoin reste une partie intégrante de l’ordre économique pour les générations futures, conformément à la vision de Satoshi d’une monnaie saine.
Saylor pourrait utiliser ses BTC pour soutenir son rôle en tant que rempart contre le statisme et un exemple de monnaie saine. Brûler des Bitcoins affaiblit à la fois l’héritage de Saylor et le Bitcoin. Saylor pourrait envisager de laisser son Bitcoin sur le marché par le biais d’héritage ou d’allocation caritative – ou autrement – pour préserver la propriété privée et la productivité économique.
Cela dit, ce sont les Bitcoins de Saylor, et il peut en faire ce qu’il veut, y compris les ajouter aux millions de Bitcoins qui ont déjà été perdus pour de bon dans l’histoire du Bitcoin, rendant la prochaine pénurie d’offre d’autant plus probable, et le Bitcoin moins susceptible d’aider le plus grand nombre de personnes possible.
Kadan Stadelmann
