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Opinion : Les limites techniques du ‘Bitcoin DeFi’ en font un non-sens et un piège à investissements

il y a 3 mois
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Justin Bons, fondateur de Cyber Capital

Ce que l’on appelle le ‘Bitcoin DeFi’ n’existe tout simplement pas. Que ce soit BitVM, BitcoinOS, Rootstock ou Soveryn, ces projets se caractérisent soit par une centralisation extrême, soit par leur caractère complètement irréaliste. Après des recherches approfondies, la vérité est choquante : une grande partie de la propagande entourant ces projets peut presque être considérée comme frauduleuse. La raison fondamentale pour laquelle Bitcoin ne peut pas soutenir le DeFi est qu’il lui manque une machine virtuelle (VM) Turing-complete. En d’autres termes, il ne peut pas prendre en charge des contrats intelligents complexes comme le fait Ethereum ou Solana. Cela signifie que, peu importe comment ces projets sont promus, Bitcoin n’a pas les capacités fondamentales nécessaires pour le DeFi. Le ‘De’ dans DeFi signifie ‘décentralisé’. Tous les projets actuels prétendant être un ‘Bitcoin DeFi’ sont de nature centrale, induisant ainsi les utilisateurs en erreur et entraînant des pertes de centaines de millions de dollars pour les investisseurs.

Analyse des projets Bitcoin DeFi

BitVM

BitVM prétend permettre la création de contrats intelligents sur Bitcoin via une « calcul à deux parties optimiste », semblable à celle de nombreux réseaux Ethereum Layer 2 (ETH L2). Cependant, contrairement à la plupart des ETH L2, BitVM est encore plus centralisé, car ses ‘vérificateurs’ sont également soumis à des permissions. Dans la plupart des ETH L2, les utilisateurs peuvent soumettre des preuves de fraude, mais BitVM n’a qu’un seul ‘vérificateur’ licencié, créant ainsi un système hautement centralisé.

De plus, le système BitVM est extrêmement inefficace. Cela est dû au fait que Bitcoin n’a pas de langage de programmation Turing-complete. BitVM tente d’atteindre certaines fonctions en enchaînant des opcodes et en les publiant dans des transactions taproot, combinant les opcodes en portes logiques. Cependant, cette approche demeure complexe et inefficace.

Rootstock

Rootstock est une sidechain connectée à Bitcoin et permet des fonctions de contrats intelligents, mais repose sur une ‘fédération sous permission’ qui peut censurer ou même voler les actifs des utilisateurs.

Sovryn

Sovryn est construit sur Rootstock et dépend de ses contrats intelligents, il est donc également hautement centralisé. Néanmoins, il se présente comme ‘décentralisé’ sur son site officiel.

BitcoinOS

BitcoinOS prétend résoudre des problèmes non résolus par Ethereum, incluant la confidentialité et des ponts sans confiance. Cependant, son livre blanc manque de précisions essentielles, et son modèle de ‘certificataire-vérificateur’ est similaire à BitVM.

Le système Rollup de BitcoinOS doit soumettre une preuve d’état sur la chaîne principale, occupant une grande partie de la capacité des blocs Bitcoin, ce qui en fait une solution lente et coûteuse.

Impossibilité d’un DeFi sur Bitcoin

Beaucoup de personnes voient encore Bitcoin comme un candidat potentiel pour des fonctions DeFi, mais l’analyse montre qu’une telle transformation est quasiment impossible. Le mécanisme de gouvernance est fermé, rendant les mises à jour du protocole difficiles.

Il existe un cycle de fraude dans l’écosystème Bitcoin DeFi ; de nouveaux projets émergent régulièrement pour disparaître rapidement, exposant les naïfs à des promesses non tenues.

En conclusion, le soi-disant ‘Bitcoin DeFi’ est une illusion. Les projets tels que Sovryn et BitcoinOS sont hautement centralisés malgré leurs affirmations de décentralisation. Il vaut mieux soutenir la véritable révolution crypto au lieu de s’adonner à de fausses promesses.

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